Agenda de l'environnement

description de l'évènement: Rendez-vous le 20 mai à 16h00 au CAPE, Centre de la presse étrangère - Cours la Reine – Perron Alexandre III - 75008 Paris - M°Champs Elysées pour la conférence intitulée A qui appartient la nature ? organisée par Nature Capitale et ACIDD.

Cette conférence intitulée A qui appartient la nature ?, qui se déroulera à Paris, sera présidée par Bettina Laville, membre du Conseil d’Etat, avocate, fondatrice du Comité 21

Table ronde avec Paul-Mathieu de la Foata, avocat, Marc Gastambide, directeur de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France, Guillaume Sainteny, directeur de la chaire du développement durable de l’Ecole Polytechnique, Jean-François Soussana, INRA, William Villeneuve, président des Jeunes Agriculteurs.

La conférence sera introduite par Gad Weill, créateur de Nature Capitale.

Animation : Gilles Berhault, président d’ACIDD, coordinateur de la chaire TIC et développement durable de l’Institut Telecom, auteur de Développement durable 2.0 (Ed. Aube).

A qui appartient la nature ? La question peut sembler sacrilège tellement les différentes civilisations ont considéré la nature comme sacrée, et l’ont assimilée au divin, à l’être plutôt qu’à l’avoir. En même temps, les hommes ont toujours voulu maîtriser la nature, jusqu’à la posséder.

Dans la plupart des pays, on hérite de la terre, du terrain, de nos parents… ou on l’achète et on a ainsi à la fois la propriété et l’usage d’un parcelle de nature. Même quand on n’en a que l’usufruit, la terre reste la propriété de quelqu’un.

Dans certaines régions d’Amérique du Sud, on est propriétaire de la terre quand on la cultive, et plus quand on arrête. D’autres pays ont une approche plus collective qui se rapproche de la notion de bien commun ; des éléments de la nature comme la haute mer relèvent de la res nullius (sans maître).

Questions :
1. Quel est le rôle de chacun et particulièrement celui de l’agriculteur ?
Evidemment, celui-ci nous apporte de la nourriture, Mais est-il propriétaire de la nature qu’il transforme ?
2. Etre propriétaire, est-ce être protecteur ou prédateur ?
3. Quel prix peut-on donner à la nature ? Maintenant des entreprises font leur métier de la ‘compensation carbone’ et naissent des projets de ‘compensation de biodiversité’. Cela veut dire que l’on considère que planter un arbre n’a plus un coût financier lié au prix du travail humain de celui qui le plante, mais une valeur financière en soi. A Copenhague, c’est le seul dossier qui a été bouclé favorablement. On donne ainsi un prix à la nature.
4. Quels sont les droits attachés à l’usage de la nature lorsqu’on n’est pas propriétaire ? Ce sont les questions que posent les peuples dont les semences ont été brevetés, sans qu’ils aient eu un mot à dire (sujet devenu une des grandes questions débattue au sein de la Convention sur la biodiversité).

Ce sont des questionnements autant philosophiques qu’économiques. Il est utile de les poser quand la nature s’invite en ville, mêlant ainsi les valeurs des civilisations urbaine et rurale, fondées sur des conceptions juridiques de l’espace bien différentes, mais qui nécessitent de dépasser les conflits d’usage et d’inventer de nouveaux modes de partage des espaces naturels, qui, dans toutes ses composantes, se raréfient.